(Hugo Mazouz pour ceux qui le cherchent)
Vote au Parlement européen pour condamner la Pologne qui interdit l'IVG: https://howtheyvote.eu/votes/125483
Au Parlement européen, le RN s’est d’abord opposé à plusieurs reprises à l’accès à l’avortement. Les 23 élus du parti d’extrême droite votent ainsi contre une résolution visant à condamner la Pologne, qui interdit quasi totalement l’IVG, en novembre 2020. Aucun eurodéputé RN ne vote également pour l’inscription du droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE en avril 2024. Ces derniers s’abstiennent en grande majorité.
Les eurodéputés RN s’abstiennent également sur les textes concernant les violences faites aux femmes. En mai 2023, le groupe de Jordan Bardella s’abstient sur la ratification de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique.
Un mois plus tard, une résolution est adoptée sur le harcèlement sexuel avec notamment le but de traiter avec plus de transparence les cas de harcèlement au Parlement. Là encore, aucun élu RN ne vote pour. « Le texte se cantonne à proposer des formations obligatoires sur le harcèlement sexuel aux députés européens, formations dont le contenu est marqué par le wokisme », estime Jordan Bardella, qui s’abstient. En 2021, la quasi-totalité des eurodéputés RN avait déjà voté contre un texte visant à créer des formations contre le harcèlement sexuel au sein des institutions de l’UE.
Sur l’égalité femmes hommes au travail, le Rassemblement national s’oppose également à des avancées. En 2020, les eurodéputés RN votent en majorité contre une résolution rappelant l’écart de salaire entre les femmes et les hommes. « La proposition de résolution est totalement chargée d’un fond idéologique que je ne peux soutenir », défend Jordan Bardella. En 2024, les élus RN votent à nouveau en majorité contre la mise en place de normes pour promouvoir l’égalité des chances entre les femmes et les hommes.
Ainsi, les eurodéputés français issus du RN « s’abstiennent voire s’opposent à des thématiques [...] comme l’égalité professionnelle et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles », relève l’association féministe Equipop, dans un rapport publié à la mi-mai.
Enfin, sur le plan économique, on observe que les députés RN n’ont jamais voté la moindre directive pour renforcer l’autonomie et l’égalité professionnelle des femmes. En 2023, lors d’une proposition de loi visant à renforcer l’accès des femmes aux responsabilités dans la fonction publique, 35 députés RN avaient voté contre et un s’était abstenu. La loi visait pourtant à accélérer la féminisation de la haute fonction publique en portant à 50 % le quota obligatoire de primo-nominations féminines et instaurait un index de l’égalité professionnelle dans la fonction publique. De même, en mai 2023 au Parlement européen, les eurodéputés du RN avaient choisi de s’abstenir ou avaient voté contre la directive européenne sur « la transparence et l’égalité des rémunérations » qui vise à appliquer l’égalité de salaires entre femmes et hommes pour un travail identique ou de même valeur.
Rapport Equipop: https://equipop.org/wp-content/uploads/2024/05/Rapport-Quand-lextreme-droite-avance-les-droits-des-femmes-reculent-Equipop.pdf
Pour 2022 et le milliard, il semble que c'était une mesure de campagne de JLM pendant la présidentielle:
La France Insoumise fait de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles l’une de ses priorités, en y allouant un budget de taille : 1 milliard d’euros pour les éradiquer. Un montant conséquent, également promis par les principaux candidats de la gauche : Yannick Jadot, Anne Hidalgo et Fabien Roussel*.