Gauchiasses

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Nous sommes

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Nous ne sommes

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Mais le plus important

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founded 1 year ago
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J'espère que ce type d'article est bienvenu ici. L'auteurice tente de déconstruire les mythes que les médias ont associés au Hamas pour en dépeindre une image plus factuelle. Même si c'est écrit d'un point de vue anarchiste, je pense que c'est une lecture intéressante pour les gauchisses dans l'ensemble.

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Depuis une semaine, le Liban subit des bombardements de masse et un début d’invasion terrestre de la part de l’armée israélienne, dont le bilan approche déjà les 1000 morts. Israël a annoncé que son objectif, après avoir assassiné Hassan Nasrallah, était de détruire le Hezbollah. Il ne s’agit pas ici de défendre cette organisation complice de Bachar Al-Assad et actrice de l’écrasement sanguinaire de la révolution syrienne. Mais rien ne justifie qu’Israël bombarde le Liban. Le peuple libanais résistera à cette agression impérialiste.

Si le Hezbollah a bombardé le nord d’Israël en soutien aux Palestinien·nes, il ne souhaitait pas une guerre. Le Hezbollah libanais, l’Iran, les Houthis yéménites et des groupes chiites irakiens qui constituent les principaux opposants à Israël, n’en ont pas les moyens, malgré les tirs de missiles iraniens du 1er octobre.

Mais Netanyahou, enlisé à Gaza et de plus en plus isolé, continue à semer la mort dans l’ensemble de la région. Israël brandit son « droit de se défendre », mais il ne faut pas oublier que le Hamas et Hezbollah sont nés de l’agression des peuples libanais et palestiniens par l’impérialisme israélien. Ni les États-Unis, ni l’Union européenne, ni la France ne semblent prêts à exercer de véritables pressions pour mettre fin à cette escalade, malgré quelques protestations timides, et continuent à lui livrer des armes.

Les médias français, depuis le début, sont complaisants vis-à-vis de ces massacres. Si l’« axe de la résistance », et notamment l’Iran réactionnaire ne sont qu’une tartuferie de résistance, Israël – qui a également bombardé récemment le Yémen et la Syrie – fait courir le risque le risque d’un embrasement régional aux conséquences dramatiques. Netanyahou continue de condamner la région à une guerre quasi permanente.

Après la « guerre Israël-Hamas », la fable d’une « guerre Israël-Hezbollah »

Depuis un an, certains discours médiatiques esquivent la qualification de « génocide » à Gaza, en évoquant une « guerre Israël-Hamas », ce qui tend à réduire la résistance palestinienne au Hamas et légitimer de raser Gaza avec aujourd’hui au moins plus de 40 000 morts et probablement bien plus encore avec les corps encore bloqués sous les décombres. Aujourd’hui, on nous sert la fable d’une « guerre Israël-Hezbollah ». Le camp progressiste doit s’opposer vigoureusement à cette nouvelle opération de communication et dénoncer ce discours de légitimation.

Rappelons que le Liban ne subit pas pour la première fois les exactions israéliennes. La première invasion a eu lieu en 1978. En 1982, l’opération « Paix en Galilée » a fait 20 000 morts au Liban, et la responsabilité de l’armée israélienne est engagée dans le massacre des Palestinien·nes de Sabra et Chatila par une milice libanaise d’extrême droite. La guerre de l’été 2006 a fait 1100 morts et a détruit de nombreuses infrastructures libanaises.

La plupart des États occidentaux, dont la France, sont complices, car l’État d’Israël surarmé et doté de l’arme nucléaire - historiquement grâce à la France - est la garantie de son hégémonie régionale. C’est le peuple palestinien qui en paie le coût, mais aussi le peuple libanais.

Poursuivons la lutte

L’Union communiste libertaire appelle à protester contre les attaques actuelles sur le Liban et sur le Yémen, à dénoncer le génocide à Gaza qui dure depuis maintenant un an, et à soutenir la campagne BDS (Boycott désinvestissement et sanction contre l’apartheid israélien). Cette campagne porte ses fruits, comme l’a montré le retrait d’Axa cet été. Il est crucial de maintenir la pression, notamment sur Carrefour et BNP Paribas.

N’oublions pas non plus que cela fait quarante ans que Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste libanais, est incarcéré en France alors qu’il est libérable depuis 1999. Le 7 octobre 2024, la justice doit à nouveau se prononcer. Nous exigeons sa libération immédiate. Son cas nous rappelle que le martyr du Liban n’a pas commencé cette semaine !

Stop aux massacres au Liban et stop au génocide à Gaza, stop à l’apartheid et à la colonisation, stop à la complicité française et européenne ! Soutien à la résistance des peuples libanais et palestinien !

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Même dans les pays où ce droit semble acquis de longue durée, il peut disparaître. Les États-Unis en sont l’exemple : la fin de la garantie fédérale de ce droit a conduit de nombreux États à interdire ou limiter l’accès à l’avortement. Cette situation doit nous servir d’exemple pour ne jamais baisser la garde et nous rappeler le devoir de solidarité internationale des femmes.

Dans le monde, soixante-quinze États autorisent l’avortement sans autre limite que la durée de grossesse. Vingt-quatre pays l’interdisent totalement. Et entre les deux, des conditions variables : avis médical, grossesse issue d’un viol, problèmes médicaux, danger mortel.

En Europe pas de politique commune

En France, nous sommes relativement chanceuses [1] : l’avortement est accessible sur demande, dans la limite de quatorze semaines de grossesse. Et la Constitution parle de liberté garantie (mais pas de droit absolu), faible rempart contre une éventuelle régression. De nombreux obstacles perdurent : le manque de moyens des hôpitaux en personnels et centres IVG, la double clause de conscience qui fait de l’avortement un acte exceptionnel, la pénurie de pilules abortives de temps en temps, l’absence de choix entre avortements médicamenteux et instrumental, l’injonction à ne pas en parler qui prive du partage d’infos et d’expériences, un délai pas si long. Ces difficultés conduisent encore environ cinq mille femmes à avorter à l’étranger chaque année. L’avortement est banal pourtant : presque une femme sur deux avorte une ou plusieurs fois dans sa vie, ce qui est normal compte tenu de la durée de vie fertile et à raison de douze ou treize cycles par an. Dans ce domaine aussi le racisme est présent : avortement libre en métropole, incitation à la stérilisation à Mayotte (après d’autres politiques coloniales plus agressives [2]) ; déploration de la baisse de la natalité quand des enfants d’exilé·es dorment dans nos rues.

L’Europe n’a pas de politique commune. Il n’y a pas de condition autre que le délai pour accéder à l’avortement dans les pays d’Europe sauf Malte – interdiction jusqu’à juin 2023, possible depuis en cas de danger pour la vie de la mère ou si le fœtus n’est pas viable – et la Pologne, longtemps libérale mais exemple parfait des régressions possibles : depuis 2021 l’avortement n’est autorisé qu’en cas de danger pour la femme, ou si la grossesse découle d’un viol ou d’un inceste. Le délai légal varie de dix semaines au Portugal à vingt-quatre semaines aux Pays-Bas. L’accès n’est pas toujours facile, comme en Italie où le taux de soignant·es refusant de pratiquer des avortements est énorme et où les régions ont des politiques plus ou moins restrictives.

États-Unis le grand bond en arrière

En 2022, la Cour suprême a renvoyé ce choix aux États en abrogeant le célèbre arrêt Roe v. Wade. Des États se sont mis à interdire et à sanctionner. Quatorze États interdisent totalement l’avortement, sept autres ont restreint le délai légal, parfois jusqu’à six semaines. L’Arizona a failli ressusciter une loi de 1864. L’Idaho oblige les femmes à porter les fœtus non-viables. Des débats cruels ont lieu, des procédures en justice pour autoriser l’avortement de grossesses extra-utérines, ou en cas de malformation rare oubliée dans les exceptions. Les soignant·es avorteur·euses sont passibles de lourdes peines de prison et, dans certains États, les femmes aussi. Le Texas a instauré une prime à la délation.

Les gynécologues désertent les États prohibitionnistes : déménagements, internats dans d’autres États y compris pour d’autres spécialités, départs anticipés à la retraite. Dans certains États, les femmes se trouvent face à un désert gynécologique et doivent parfois parcourir 250 kilomètres pour une simple consultation.

Mais la lutte continue. Saisie, la Cour suprême a statué en juin en confirmant la légalité de la pilule abortive (qui reste interdite dans les États interdisant l’avortement). Dans certains États, c’est par la justice que la société civile obtient la valeur constitutionnelle de ce droit, ou par referendum. La Constitution d’autres États garantit plus largement la liberté reproductive. Chaque fois que la question est posée dans un scrutin, les Républicains perdent. Des soignant·es téléconsultent et envoient des pilules abortives dans les États prohibitionnistes. Les États libéraux mettent tout en œuvre pour accueillir leurs voisines. Le nombre d’avortements n’a pas baissé bien sûr, les femmes se déplacent.

28 septembre, journée internationale pour le droit à l’avortement

Si globalement le droit à l’avortement s’étend [3], parfois avec des conditions très limitées, quatre pays ont récemment régressé ; la Pologne, le Salvador, le Nicaragua et les États-Unis. La Russie est sur le chemin. Au nom d’une religion, d’une morale réactionnaire ou dans un but nataliste, des Parlements remplis d’hommes s’octroient le droit de légiférer sur l’intimité des femmes. Le taux d’avortement est le même que ce soit légal ou non : quand c’est illégal, les femmes vivent une vie sexuelle pleine de craintes (en plus d’être souvent vide d’orgasmes) et celles trop pauvres pour aller avorter dans un autre État/pays ou payer un·e soignant·e de bonne volonté ou intéressé par l’argent qu’il peut en tirer en meurent... Il faudrait un article entier pour parler des pays du Sud, du poids des religions et des pouvoirs patriarcaux, de ceux où les conditions sont celles qui prévalaient en Europe il n’y a pas si longtemps et de ceux qui accèdent peu à peu à cette liberté.

Le 28 septembre, on rappellera la revendication forte d’un droit sécurisé et inconditionnel à l’avortement. L’avortement n’est pas un problème, c’est une solution. Ce combat doit être inclus dans celui plus large de « justice reproductive », le droit d’avoir ou non des enfants et de les élever dignement.

Christine (UCL Sarthe)

[1] Cet article utilise le féminin pluriel et parle de femmes, il faut cependant garder à l’esprit que des hommes trans peuvent avoir besoin d’avorter. [2] Le ventre des femmes. Françoise Vergès. Albin Michel. 2021. [3] The World’s Abortion Laws, Reproductiverishts.org

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Une fois de plus la médecine fait parler d’elle, lors de leur soirée de “répartition”, où des étudiants (nos futurs médecins) ont trouvé amusant de nommer leur équipe “GHBite” et d’arborer fièrement une femme nue insconsciente dans un verre d’alcool, se faisant éjaculer dessus. Sur le drapeau qu’ils ont pris le temps et soin de dessiner eux mêmes, elle subit donc une agression sexuelle voire un viol sous soumission chimique. Ce genre de comportement n’est pas un cas isolé et n’est que symptomatique de la culture de l’hypersexualisation et du viol, comme peut en témoigner l’affaire du violeur en série Nicolas W. , ou encore la nécessité de l’intervention du gouvernement d’ordonner la suppression des fresques carabines à caractères sexuelles et pronographiques (viols collectifs) dans les hôpitaux. Ainsi que de manière plus générale dans la société avec l’actuelle et historique affaire Pélicot.

Par les temps qui courent, il est d’autant plus honteux de s’afficher fièrement avec une banderole faisant l’apologie et l’appel au viol par soumission chimique. Nous tenons par ailleurs à condamner toutes les personnes présentes qui n’ont rien dit, rien dénoncé : le silence est complice.

Nous demandons des sanctions exemplaires, et c’est pourquoi Andreas MULARD (vice-président étudiant de l’Université de Tours) a saisi la cellule de lutte contre les violences sexistes et sexuelles pour que les responsables répondent de leurs actes.

Nous demandons aussi plus globalement des efforts en terme de prévention des violences sexistes et sexuelles, que ce soit du côté des organisateurices pour éviter de se retrouver dans une telle situation, mais aussi parmi les étudiant-es pour briser le silence et dénoncer les agissements

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Il y a beaucoup à dire sur cette date tardive (en septembre il y avait encore l'envie) et sa préparation (en particulier localement) mais pour de nombreux·ses salarié·es c'est une date dont il faut se saisir : rdv 15h caserne des pompiers, Tours nord. https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Instabilite-parlementaire-Luttes-ouvrieres

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Le n°352 d'#AlternativeLibertaire (septembre 2024) est toujours dispo

Sommaire : la lutte contre les coupes rases en forêt, connaître les groupes locaux d'#ExtremeDroite, etc.

Le trouver https://web2store.mlp.fr/produit.aspx?edi_code=P91M%2fHneSos%3d&tit_code=nlnSGbnNm8k%3d S'abonner https://boutique.unioncommunistelibertaire.org/abonnements/85-abonnement-au-mensuel-alternative-libertaire.html Soutenir https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Soutenir-ou-adherer

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Rassemblement unitaire pour la #DefenseIVG demain 28 septembre à 14h devant le CCCOD Rue Nationale à #Tours

4p #UnionCommunisteLibertaire téléchargeable : https://unioncommunistelibertaire.org/?Avorter-le-patriarcat-Se-battre-pour-notre-liberte-a-disposer-de-notre-corps

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www.unioncommunistelibertaire.org/?L-affaire-Pelicot-fait-eclater-au-grand-jour-la-dangerosite-du-foyer-patriarcal

Le procès de Dominique Pélicot qui a commencé le 2 septembre 2024 révèle l’horreur qu’ont vécue Gisèle Pélicot, sa femme, mais aussi Caroline Darian, sa fille, ainsi que les autres victimes directes ou collatérales d’un patriarche ordinaire. Cette affaire illustre l’appropriation des femmes et des enfants dans le foyer patriarcal et la complicité des institutions.

L’ampleur de la couverture médiatique du procès Pélicot tant dans la presse traditionnelle que sur les réseaux sociaux indique que cette affaire fera date. Elle frappe par le nombre de violeurs impliqués et le degré de préparation de ces crimes par Dominique Pélicot. Sont souvent relevés les allures « ordinaires » de cette famille ainsi que la diversité des professions des accusés, alors que les féministes clament depuis toujours que le viol et les violences domestiques sont un fléau parfaitement commun. Les violeurs se défendent en arguant que la victime était consentante ou que la permission du mari suffisait.

Le patriarcat est une organisation sociale qui permet l’appropriation des corps des femmes, mais aussi des enfants, par les hommes adultes. Or comme l’a rappelé l’artiste Cécile Cée dans une publication salutaire, « l’inceste est tapi dans chaque recoin de ce procès sordide ». Caroline Darian et ses belle-soeurs ont été prises en photo dénudées à leur insu par Dominique Pélicot. Ce dernier tentait aussi de voir ses petits-enfants nus.

La culture du viol, comme la culture de l’inceste, ce ne sont pas que des faits commis par un individu sur un autre, mais bien une structuration du quotidien qui permet et organise la violence, et qui exige l’omerta. 160 000 enfants sont victimes d’inceste chaque année.

La violence patriarcale se prolonge hors de la famille jusque dans toutes les institutions : policière, judiciaire, médicale, psychiatrique, etc. Le témoignage Et j’ai cessé de t’appeler papa, de Caroline Darian, peut être salué pour sa politisation des enjeux de santé publique posés par les violences sexuelles, « des féminicides à l’inceste ». Elle dénonce notamment l’absence de prise en charge médicale prévue pour les victimes après le passage au commissariat, déjà lui-même re-traumatisant.

A l’heure où les macronistes (notoirement ineptes en matière de protection des minorités) ont repris le contrôle sur la Ciivise, commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants née grâce au mouvement #metooinceste, nous exigeons avec force de réels moyens pour lutter contre les violences intra-familiales.

En tant que féministes révolutionnaires, il nous est crucial de rappeler que la famille est au cœur du système patriarcal et capitaliste. Par la précarisation et la dépendance financière, par l’emprise, par les obligations sociales qu’elle impose, elle organise l’exploitation des femmes, et permet le déchaînement de la violence contre elles et les enfants.

L’UCL croit et soutient Gisèle Pélicot, Caroline Darian et toutes les autres victimes de violences sexistes et sexuelles. Nous prenons part à l’indignation collective et nous encourageons la mobilisation sociale qui a pris corps ce samedi 14 septembre avec les manifestations féministes liées à ce procès, et qui continuera avec des manifestations le 19 octobre. Contre l’horreur quotidienne du patriarcat, organisons-nous, le 25 novembre 2024 devra être retentissant !

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L'article est pire que le titre en fait

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L’absence de majorité à l’Assemblée nationale ouvre une période d’instabilité inédite. Un gouvernement de droite soumis à la pression du RN poursuivra les attaques contre les salarié·es des villes et des villages. Les syndicats combatifs peuvent reprendre la main sur l’agenda. La question de l’unification du syndicalisme de lutte fait partie de l’équation, pour un rapport de force ­permettant enfin au mouvement social d’engranger des victoires.

Face à la menace d’une victoire du Rassemblement national lors des dernières élections l’UCL a pris ses responsabilités en appelant à voter « sans illusions ni scrupules » pour les candidats du Nouveau Front populaire. Nous n’allons donc pas reprocher aux structures syndicales d’avoir fait le même choix… même si certaines ont fait une apologie du programme du NFP sans aucune réserve.

En revanche nous tirons la sonnette d’alarme : il ne faut que les syndicats s’alignent derrière le NFP pour exiger un·e Premier ministre « de gauche » que les partis furent d’ailleurs bien en peine de promouvoir… Comme si nous avions oublié le triste bilan des gouvernements « de gauche » de 1981, 1997 et plus récemment celui d’Hollande ! Le syndicalisme a déjà payé très cher son soutien à des gouvernements « de gauche », qui a conduit les travailleurs et travailleuses à mettre dans le même sacs partis et syndicats… d’autant que dans les entreprises et les villes les militants portaient souvent les deux casquettes !

Laissons le NFP dans ses dissensions, unissons-nous dans la lutte

Quand le NFP prétend avoir gagné les élections, l’arc parlementaire, de Macron au RN, prouve le contraire. Et si Macron, en nommant un Premier ministre LR, fait un déni démocratique évident, nous disons que cela met la démocratie bourgeoise à nu : elle n’a rien de démocratique et, pour cette raison, il n’y a rien à en attendre de bon.

Face au spectacle des dissensions entre partis « de gauche », aux insultes qu’ils échangent médiatiquement au quotidien et au jeu des ambitions personnelles qui contribuent à diviser notre classe sociale, nous clamons que la lutte syndicale doit nous unir sérieusement face aux capitalistes et à leurs valets politiques pour inverser le rapport de forces, stopper l’offensive libérale. Stopper l’extension de la pauvreté, stopper la destruction des services publics. Stopper les politiques anti-immigrés qui ne servent qu’à diviser le camp des travailleurs et travailleuses.

C’est pourquoi nous affirmons plus que jamais la nécessité de renforcer nos structures syndicales en veillant à les rendre plus combatives, plus démocratiques, plus unitaires. Les discussions en cours entre la CGT et la FSU portent l’espoir de reconstruire progressivement une confédération unissant à nouveau les enseignant-es avec tous les autres salarié-es, du privé comme du public, comme aux plus beaux jours des premières bourses du travail.

Le camp des travailleurs et travailleuses ne gagne que quand il lutte dans l’unité la plus large. Le 1er octobre est un tour d’échauffement. Préparons l’affrontement.

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L'#UnionCommunisteLibertaire relaie cet appel sur #Tours, retrouvez nous aussi lors de la journée internationale de #DefenseIVG le 28 septembre :

  • contre la #CultureDuViol
  • contre l'impunité
  • contre la #JusticePatriarcale -> #AutodefenseFeministe & #RevolutionLibertaire !
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Face aux défis du réchauffement climatique, de l’effondrement de la biodiversité et de la raréfaction de l’eau, la forêt devient un enjeu politique majeur. Nous considérons la forêt comme un bien commun qui doit être protégé des errements capitalistes rêvant de profits à court terme. Le 5 octobre, la Creuse accueillera une grande manifestation nationale contre deux projets industriels emblématiques qui menacent les forêts du Limousin.

Chaque massif forestier a son histoire, ses espèces, ses filières artisanales et industrielles spécifiques. Chaque forêt joue un rôle écologique, économique et social. C’est pourquoi la forêt est, depuis longtemps, l’objet de combats politiques autour des droits de propriétés, d’usages et d’accessibilité.

La forêt possède de nombreuses vertus écologiques et le bois aussi, à condition de limiter les prélèvements au seuil du renouvellement naturel, de respecter l’écosystème en pratiquant une sylviculture douce à couvert continu : un « jardinage » qui permet à la forêt de se régénérer elle même en prélevant petit à petit les arbres arrivés à maturité.

Le bois est indispensable aux papiers et cartons appelés à remplacer le plastique. Il est nécessaire dans la construction et incontournable dans les bâtiments « zéro énergie » [1]. Il est précieux pour un ameublement durable et encore utile au chauffage individuel en zone rurale montagneuse. Pour ces seules fonctions la ressource forestière serait bien suffisante.

Mais le bois est victime de surconsommation dans le cadre de la mondialisation du commerce et des besoins du transport international en container  : caissettes, palettes, boites cartonnées à usage bien souvent unique. La plus grande menace, cachée sous de pseudos motifs « écolos » provient des demandes en bois énergie joliment qualifiée de biomasse  : un peu dans l’industrie mais surtout dans les chaufferies des grandes villes.

Sans compter les dernières folies qui projettent de faire voler des avions « verts » avec un « bio-carburant » tiré de la forêt landaise en même temps qu’un projet prévoit d’y couper des milliers d’hectares de pins pour installer des panneaux solaires… Bref l’industrie forestière rejoint les maux de l’agro-industrie.

L’humanité a toujours tiré profit de sa forêt proche pour ses besoins élémentaires  : se chauffer, se loger, fabriquer des objets de toute sorte. Mais depuis quelques années le processus s’est inversé : les bois traversent la planète globalisée pour y être valorisés selon les critères du marché. Ainsi nos chênes partent se faire découper en Chine pour nous revenir en parquets produits en Pologne. Pire encore ce sont les industriels qui dictent aux forestiers les essences, les caractéristiques et les volumes qu’il faut planter et couper. Avec un double défi  : la destruction des forêts de feuillus (chênes, hêtres, charmes…) et des haies d’une part  ; l’extension de champs ­d’arbres plantés (en majorité des pins Douglas) d’autre part.

L’État et l’industrie destructeurs des forêts

C’est sous Sarkozy que la première offensive majeure a été lancée combinant une destruction des missions centenaires de l’Office nationale des forêts (ONF), dont la préservation des forêts, et la coupe massive d’arbres de haute valeur, les très vieux chênes en particulier. Les personnels s’étaient alors courageusement mobilisés pour refuser cette politique et l’abattage des forêts domaniales (25% des forêts françaises) pour renflouer les caisses de l’État.

Une même logique s’installe en forêt privée : les grosses scieries automatisées ne savent plus traiter les fûts les plus gros ou bien juste « différents » et Ikea a tué les menuisiers. Alors les feuillus partent à l’export ou sont réduits en déchets pour les chaufferies. Avec le plan France – Relance, Macron a offert 200 millions aux propriétaires forestiers pour couper leurs forêts et replanter des champs de pins Douglas. Et les coupes rases, désastreuses pour l’environnement se multiplient suivies de plantations qui nécessitent engrais et pesticides avec, néanmoins, un taux d’échec de 50% !

Des pins Douglas qui pourraient produire de magnifiques fûts en cent voir deux cents ans mais qui sont coupés de plus en plus jeunes, entre trente et quarante ans pour alimenter les scieries de bois parfaitement standards.

Les autorités et les gros industriels se défendent avec deux arguments  : il faudrait abattre vite les arbres qui vont mourir du changement climatique et la surface globale de forêts resterait ­stable. Deux mensonges  ! La surface reste ­stable du fait de la déprise agricole en zone montagne mais la qualité des forêts se détériore et le volume de bois sur pieds recule. Quant au changement climatique (dont ils sont responsables) si les tests d’adaptabilité de nouvelles essences menés par l’ONF et les forestiers sont utiles, la forêt se débrouillerait aussi bien sans intervention humaine… Une lutte unitaire pour les forêts du Limousin

Face au désastre associations, collectifs et syndicats, CGT et FSU, se mobilisent depuis plusieurs années, gagnant une écoute de plus en plus large ­parmi les propriétaires privés qui font plus de 90% des proprios en Creuse. Un « réseau forêt limousine » rassemble plus de trente structures militantes. Deux projets industriels au nord et au sud du département inquiètent particulièrement pour les volumes de prédation annoncée  : À Guéret, 500 personnes se sont réunies pour une réunion publique contre l’implantation d’une usine à pellets de bois pour chaudière, Biosyl cet hiver. Au sud du département, à la frontière avec la Corrèze, 200 personnes se sont rassemblées ­contre l’extension d’une scierie, Farges-Piveteau, destinée à être la plus grosse de France.

Deux projets gavés de subventions publiques dont les besoins en bois impliquent des coupes sans précédent, la raréfaction de la ressource au détriment des particuliers et des petites scieries qui se maintiennent difficilement malgré le service rendu localement.

Le 5 octobre, la Creuse accueillera collectifs et associations pour un « Appel pour des forêts vivantes » ; une manifestation nationale aura lieu à Guéret contre ces deux projets et pour la défense des forêts, du Limousin comme d’ailleurs !

Jean-Yves (UCL Limousin)

Pour avoir plus d’informations, rendez-vous sur le site du Syndicat de la montagne limousine ou la page Facebook du collectif Plus jamais ça 23

[1] Bâtiment dont la production annuelle d’énergie renouvelable est approximativement équivalente à sa consommation et dont la consommation nette est, donc, nulle.___

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Il est temps de zapper l’interminable feuilleton « Qui siégera à Matignon ». C’est dans la rue que notre avenir se décidera, avec un premier rendez-vous de mobilisation le 1er octobre 2024.

Macron, en cherchant à contourner le résultat d’un scrutin bâclé qu’il a lui même provoqué, franchit un pas supplémentaire vers l’autoritarisme. Une tendance toujours plus inquiétante dans un régime présidentiel parmi les plus « monarchiques » d’Europe, et où l’extrême droite est aux portes du pouvoir.

Pour maintenir la politique néolibérale et procapitaliste qui est la sienne, Macron prend tout son temps. Pendant que l’ensemble des partis politiques défilent à l’Élysée pour réclamer Matignon, les ministres d’un gouvernement démissionnaire poursuivent la casse des services publics et l’austérité au titre de la « gestion des affaires courantes ». Spectacle ubuesque d’un système politique et économique à bout de souffle, ce mépris de la volonté populaire sera-t-il celui de trop ? Cela dépendra grandement de la capacité du mouvement social à faire entendre sa voix.

Les élections sont passées, place à la lutte sociale

Constatant le déni présidentiel, certains partis du Nouveau Front populaire appellent à manifester le 7 septembre pour obtenir ce que Macron nomme une Première ministre issue du NFP. Mais quel sens cela a-t-il de manifester pour réclamer un gouvernement social-démocrate dépourvu de majorité parlementaire ? Si l’UCL a appelé à voter NFP en juillet pour faire barrage au RN, c’était bien « sans illusions ni scrupules ».

On n’en attendait rien de plus, comme on n’attendra rien du gouvernement technique que Macron va finir par désigner.

Le répit obtenu face à l’extrême droite, cette situation d’immobilisme institutionnel, il faut aujourd’hui les mettre à profit pour faire entendre nos revendications sociales, renforcer les outils de l’autonomie populaire, comités de quartier et syndicats de lutte en tête. Les révolutionnaires doivent faire leur possible pour que le mouvement social avance et grandisse en imposant une ligne antifasciste et antiraciste claire, quel que soit le Premier ministre qui atterrira à Matignon. C’est là le vrai rempart contre l’extrême droite, contre son arrivée au pouvoir, et contre sa politique si elle finit par s’en emparer.

Alors toutes et tous en grève et dans la rue le 1er octobre 2024, à l’appel de l’intersyndicale CGT-FSU-Solidaires, pour augmenter les salaires, abroger la réforme des retraites, redéployer les services publics sur tout le territoire. Ce sera une première étape déterminante pour mesurer la combativité de notre camp social dans l’année qui s’annonce. Nous travaillerons partout où c’est possible au succès de cette journée d’action.)

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Du 24 au 26 mai dernier, les Soulèvements de la Terre (SdT) ont appelé, avec le soutien d’organisations politiques, syndicales et associatives, à se mobiliser contre le projet d’entrepôt Greendock qui porte atteinte à l’environnement local. Face à cette mobilisation, l’État déploie son arsenal policier pour protéger le modèle de production libéral. Il est urgent de construire une lutte écologiste suffisamment forte pour chambouler les projets capitalistes et destructeurs. Trois camarades de l’UCL sur place développent leur analyse de la mobilisation Stop Greendock.

Greendock est un projet d’entrepôt vendu par ses promoteurs immobiliers comme une merveille alliant développement économique et protection de la nature. Vraiment ? Ce projet s’incarnera dans des structures préfabriquées de 600 mètres de long pour 35 mètres de hauteur, le long des berges de la Seine. Une occasion de faire profiter à la faune et à la flore de la zone Natura 2000, située à quelques centaines de mètres du projet, des bienfaits du capitalisme à grand coup de bétonisation. Les personnes habitant la banlieue nord parisienne, déjà fortement urbanisée, pourront avoir la chance d’accéder à de nouveaux emplois précaires et à un air toujours plus pollué par les allers-retours des bateaux et des camions.

Peu emballé par ces belles promesses, un cadre unitaire très large s’est mobilisé contre le projet, depuis La France insoumise jusqu’au milieu militant plus autonome, en passant par les collectifs écologistes locaux, les associations et bien sûr des syndicats. Le week-end s’est d’abord ouvert sur une table ronde, avec des syndicalistes CGT de la logistique et du déchet, et de Sud Rail, mettant en avant les atteintes aux droits sociaux avec la création d’emplois précaires dans ces secteurs d’activité.

Des dispositifs déployés pour protéger le capitalisme

Le point fort du week-end a été la manifestation du samedi, qui a mêlé action directe et marche familiale. Une attention a été portée à la sécurité des manifestantes et manifestants grâce à un brief juridique et médical, et avec la mise en place d’une base arrière légale et d’un accueil en cas de besoin de soutien émotionnel. Autant de précautions nécessaires et salutaires au vu de la répression actuelle des mouvements écologistes.

En effet, comme à chaque manif-action coordonnée par les SdT, un dispositif policier important encadre la manif avec des lignes de CRS placées à l’avant et à l’arrière du cortège. Il s’agit là d’une illustration claire de ce que défend le gouvernement : pour lui, le mouvement écologiste est dangereux, si ce n’est terroriste. C’est ainsi qu’il justifie l’utilisation de mesures pourtant violentes et intimidantes mais considérées comme adéquates pour contrôler la mobilisation sociale soi-disant menaçante. Le maintien de l’ordre tel que défendu par l’État a pour but de protéger le modèle de production capitaliste et d’empêcher à tout prix que les tactiques de revendication dans les milieux écologistes ne se répandent.

Mais de quelle menace parle-t-on ? Il s’agit en réalité d’actions symboliques comme bloquer pendant deux heures une zone industrielle ou construire une bergerie sur un tracé d’autoroute ou sur des terres non artificialisées. Pourtant insuffisantes pour empêcher la mise en place effective d’un tel projet démesuré, ces actions peuvent exposer les militantes et militants au fichage et à la répression judiciaire. Cela nous amène à se demander si les objectifs de l’action étaient à la hauteur des risques personnels pris par les personnes venues manifester.

Construire collectivement la lutte écolo

Depuis plusieurs années déjà, les entrepôts logistiques se développent du fait notamment de la hausse du commerce en ligne, et bénéficient d’aides massives des pouvoirs publics. Les SdT n’ont certes aujourd’hui pas encore la force nécessaire pour être un contre-pouvoir suffisant pour faire plier l’État ou arrêter un tel chantier, mais le mouvement sensibilise, dérange les capitalistes et le gouvernement libéral, et arrive à mobiliser massivement. Les SdT mettent la pression sur ces projets néfastes à la fois socialement et écologiquement. Cette façon de faire est inspirante pour les mobilisations écologistes puisque pour nous, c’est en construisant des rassemblements communs avec les associations locales, les syndicats des secteurs concernés et les forces politiques que l’on défendra une vraie écologie populaire et sociale.

Marie et Pierre (UCL Caen), Bertrand (UCL Paris Nord Est)

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Et si les mots anciens tels que « génocide » (et pourquoi pas « colonisation ») étaient des faux amis ? Et si les nouvelles technologies qui assujettissent nos affects quand on croit les exprimer nous trahissaient, elles aussi ? Et si nous-mêmes nous trahissions les témoins ainsi ? Et comment articuler plus que des bribes de vérité quand les événements nous coupent le souffle ? Ce texte n’est pas une réponse. Aucune réponse aux événements en cours n’est un texte.

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