Québec

Tommy Bouillon donne l’exemple d’un jeune «sérieux» qui devient maçon à l’âge de 18 ans. «S’il accumule de l’argent et qu’il investit 250$ par semaine à 10% d’intérêt jusqu’à 30 ans, il aura accumulé pratiquement 300 000$ à ce moment-là», plaide-t-il, en soulignant qu’au contraire, «les longues études et les salaires d’entrée souvent très bas des jeunes professionnels» retardent l’accès à l’épargne.

Je sais pas combien ça paie être maçon, mais chu pas certain que tu peux te mettre 250$ par semaine de côté. Et où est-ce que tu vas trouver un investissement à 10% d'intérêt??? Est-ce qu'il invente des chiffres pour que ça fit avec son argument?

Et je suis désolé, mais ce n'est pas le travail physique qui décourage les gens d'aller travailler dans ce domaine. C'est l'attitude et la culture du domaine qui est extrêmement toxique et pourrie par la malhonnêteté.

D'un côté tu as un point, les employés ne sont surement pas payés équitablement dans plusieurs cas.

Par contre, je vois le point de l'article plutôt du côté de l'opinion publique d'une job de construction. C'est vrai que souvent, on ne considère pas assez la construction comme un emploi respectable. Les enfants surtout de notre génération se font dire que soit tu vas a l'université et trouve une "vraie" job ou bien tu prends la route facile et tu vas en construction.

Ce que je trouve dommage cest que l'article ne mentionne pas un point que je trouve important. Souvent les métiers comme maçon, contracteur, charpentier, etc. sont remplis de gens malhonnêtes qui n'ont pas de respect pour leur propre travail. Je parle d'expérience, c'est très difficile de trouver quelqu'un qui ne coupe pas les coins ronds et te surcharge pour un travail mal fait.

Cela dit, peut-être que le second est le résultat et le premier la cause. Mais c'est comme un cercle vicieux. Dans tous les cas, je pense que ce genre de travail est nécessaire et qu'un bon maçon, briqueleur, ou autre qui fait un travail de qualité est très apprécié de tout le monde.

Je vais y aller avec quelques contre-arguments. Je pense que Tommy Bouillon n’a pas tort de souligner que les métiers physiques souffrent toujours aujourd’hui d’être considérés comme inférieurs, alors qu’ils sont souvent essentiels. C’est vrai qu’il y a des risques, mais aussi des normes, des façons de faire et des technologies qui mitigent ou éliminent ces risques, et c’est important que ces métiers soient considérés à leur juste valeur justement pour que ces mesures de sécurité et d’efficacité aient un élan suffisant.

Pour finir sur une note un peu plus philosophique, j’ai comme l’impression que cette hiérarchie sociale des métiers cérébral > physique est rattachée à cette vieille idée que l’esprit est supérieur au corps, voire que l’esprit est pur et le corps impur. L’Église adhérait à cette vision des choses, et bien avant elle Aristote, pour qui c’était bien commode de voir la vie comme ça afin de justifier l’esclavage.